Renart et Tiécelin

Ces images illustrent une nouvelle ruse de Renart. Elles doivent te rappeler une histoire connue. Laquelle ?

A toi de raconter cet épisode, dont voici le début :

« Renart court toujours, tiraillé par la faim, quand il voit Tiécelin, le corbeau, sur la branche d'un arbre. »

- Observe bien les images.

- Insère du dialogue dans ton récit.

- Respecte le système temporel.

1. Renart court toujours, tiraillé par la faim, quand il voit Tiécelin, le corbeau sur la branche d'un arbre. Celui-ci, très affairé, ne le voit pas. Il tient entre ses pattes un gros fromage jaune, qui a l'air des plus savoureux, et des plus tendres! Aussitôt, Renart le convoite, d'autant que l'oiseau, d'un bel appétit y frappe à grands coups de bec, tant il se régale.

2. "Hé, cher compère, le hèle Renart, est-ce vous qui chantiez si bien autrefois ? La renommée de votre voix a passé les frontières du royaume et a fait le tour du monde! Savez-vous siffler encore des Trilles? Je vous en supplie, cher ami, chantez-moi un de vos beaux refrains!"

3. Tiecelin, flatté par tous ces compliments, interrompt son festin, et jette un cri.
"Est-ce tout ce dont vous êtes capable? fait l'autre. Avec l'âge, votre talent s'en est allé."
Le corbeau, piqué dans sa fierté, veut riposter. Il se met à croasser de toutes ses forces.
"Encore une chanson, lui crie Renart, comme c'est beau maintenant! Vous avez retrouvé tout votre art de jadis!"

4. Et l'autre, auquel la flatterie enlève toute méfiance, continue de plus belle. Il s'égosille et gesticule tant, que ses pattes se desserrent, et lâchent le fromage, qui tombe à terre, juste devant les pieds de Renart. Celui-ci, qui bout d'impatience, ne bronche pas pourtant. Il se garde d'y toucher, car il voudrait par la même occasion, avoir le corbeau.

5. Il se donne un air pitoyable et s'adresse à Tiécelin:
"Quelle odeur insupportable! Ce fromage est tellement véreux, que pour tout l'or du monde, je ne l'accepterais pas! Il pue si fort, que j'en crève! Par Dieu, Tiecelin, ayez pitié, sauvez-moi, descendez vite rechercher votre bien abominable!"

6. Et sur ces paroles, il se met à larmoyer. Tiécelin attendri par ces larmes sincères, n'y voit aucune malice. La pensée de retrouver son repas le rend tout léger. D'un coup d'aile, il quitte sa branche, et s'approche du goupil. Renart qui le guette, se redresse et lui saute dessus. Mais l'oiseau est plus prompt: il n'y laisse que quatre plumes!