La phrase interrogative

On utilise la phrase interrogative pour poser une question à quelqu’un. On la trouve donc en général dans les passages dialogués, mais on peut aussi la trouver dans d’autres contextes : monologue (on se pose des questions à soi-même), questionnaire…

On distingue deux types d’interrogations selon la réponse attendue:

-         l’interrogation totale : réponse oui ou non
ex : Le héros est-il un chevalier ? (oui, le héros est un chevalier)

-         l’interrogation partielle : autre réponse
ex : Quand est-il adoubé ? (Il est adoubé le jour du mariage d’Arthur)

1)      L’interrogation totale :

a)      langage familier et courant : seule l’intonation à l’oral et le point d’interrogation à l’écrit indique qu’il s’agit d’une question.
ex : Guenièvre est l’épouse du roi ?

b)      langage courant (et parfois soutenu) : la question est formulée à l’aide de l’expression est-ce que.
ex : Est-ce que Guenièvre est l’épouse du roi ?

c)      langage soutenu : l’inversion du sujet marque l’interrogation.
ex : Est-elle l’épouse du roi ?
Il existe deux cas de figure :

-        l’inversion simple : lorsque le sujet est un pronom personnel, il est simplement placé après le verbe conjugué comme c’est le cas ci-dessus. Quand le verbe conjugué se termine par une voyelle, on ajoute un t entre le verbe et le sujet.
ex : Aime-t-elle le roi ?
Cette inversion est parfois impossible avec le pronom je ; on utilise alors l’expression est-ce que, même dans le langage soutenu.
ex : prends-je mon arme? ® Est-ce que je prends mon arme ?

-        l’inversion complexe : quand le sujet n’est pas un pronom personnel, il reste devant le verbe et est repris par un pronom personnel après le verbe (trait d’union).
ex : Guenièvre est-elle l’épouse du roi ?

2)      L’interrogation partielle :

a)      Les mots interrogatifs : ils sont différents selon la fonction du groupe sur lequel porte l’interrogation.
Soit la phrase : Le chevalier Lancelot se rend au château de la reine avec trois compagnons pour la sauver du bûcher.
On peut poser différentes questions selon la réponse attendue :
® Qui se rend au château de la reine ? (sujet : le chevalier Lancelot)
® Quel chevalier se rend au château de la reine ? (identité : Lancelot)
® Où le chevalier Lancelot se rend-il ? (lieu : au château de la reine)
® Pourquoi se rend-t-il au château de la reine ? (but : pour la sauver du bûcher)
® Avec qui se rend-il au château de la reine ? (accompagnement : avec trois compagnons)
® Combien de chevaliers l’accompagnent-ils ? (quantité : trois compagnons)
® Que fait le chevalier Lancelot ? (action : il se rend au château de la reine)

b)      L’inversion du sujet : impossible lorsqu’elle porte sur le sujet (qui, quel chevalier, lequel), elle peut être pratiquée dans la plupart des autres cas.
Pour supprimer l’inversion du sujet, le langage courant ajoute l’expression est-ce que.
ex : Où est-ce que le chevalier se rend ?