Comparaison des deux versions du horla
PREMIERE VERSION |
SECONDE VERSION |
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Longueur du texte |
Plus brève |
Plus longue |
Enonciation |
Récit à la troisième personne avec enchâssement de deux discours au présent (celui du docteur Marrande) et au passé (celui du personnage principal). Destinataires : - pour le narrateur : le lecteur - pour le docteur : l’auditoire de confrères - pour le personnage principal : l’auditoire de médecins et de savants |
Journal à la première personne Discours de « je » (narrateur et personnage-héros) au présent et au passé Destinataires : - lui-même - lecteur |
Effet sur le lecteur |
Distanciation maximale entre le lecteur et le héros : - plusieurs intermédiaires entre eux - caution de la science : véracité présumée des propos du docteur - point de vue externe adopté lors de la présentation du héros ðle lecteur ne se sent pas directement impliqué dans l’histoire |
Identification maximale du lecteur au narrateur personnage : - aucun intermédiaire entre eux - point de vue interne : tout est perçu à travers le prisme des sentiments et des réactions du narrateur ð narration subjective qui crée le doute chez le lecteur |
Ordre du temps dans la narration |
Retour dans le passé |
Ordre chronologique de la narration (le journal suit le calendrier) Trois retours dans le passé : - 02 juillet : récit de son voyage au mont Saint-Michel - 12 juillet : récit de son séjour à Paris - 10 septembre : récit de l’incendie de sa maison |
Effet sur le lecteur |
Aucun suspenseLe personnage principal relate les faits de manière détachée |
Suspense et rebondissements. Dramatisation maximale du récit, montée de l’angoisse |
Situations narratives |
Situation initiale : héros dans une maison de santé Il affirme dès le début que le docteur doute de sa folie Situation finale : le docteur confirme ses doutes quant à la folie de son patient pas de voyage, pas d’incendie, pas de menace de mort |
Situation initiale : héros dans sa maison près de RouenSituation finale : héros seul dans sa chambre d’hôtel à Rouen, après avoir brûlé sa maison Tout au long de son journal, il raconte la montée de sa folie ou l’invasion progressive du Horla. Les trois épisodes de voyage renforcent l’interrogation sur l’Invisible. Tentation du suicide qui clôt le récit |
Effet sur le lecteur |
Peu d’hésitation dans l’interprétation des faits |
Hésitation constante entre version rationnelle et version surnaturelle |
CONCLUSION : La dimension fantastique du récit est plus forte dans la seconde version du Horla.