La poésie satirique

« LES ANIMAUX MALADES DE LA PESTE »

LA FONTAINE  (1665)

Correction questions de préparation :

1-    Situation historique du 17ème :

Henri IV – louis XIII ( Richelieu) – Mazarin (régence d’Anne d’Autriche) – louis XIV : la fontaine écrit pendant ce règne où le roi veut le pouvoir absolu, veut devenir le souverain pontife + révocation de l’édit de Nantes.

2-   Le lexique qui domine :

V3 punir crimes

V15 conseil

V18 coupable

V31 s’accuse

V32 justice 

V 33 coupable

V46 offenses                                          LA JUSTICE      

V54 droit

V55 haro

V59 pecadille

v60 pendable + fut jugée

v60 crime

v 64 jugements

L’auteur donne une grande place au système judiciaire, au fonctionnement de le justice et donc la façon un peu hasardeuse et aléatoire dont un jugement est rendue.

On trouve aussi les termes de roi, v34 et de cour v64 : la visée est peut-être aussi le fonctionnement du politique.

3-   Les animaux

La fable de la fontaine, le plus souvent met en scène des animaux, ceux ci permettent à l’auteur de reproduire la société humaine à l’abris de la censure, de manière plus indirecte. Si l’on gratte un peu, on retrouve les hommes : une manière de mieux dénoncer.

On reconnaît donc des types sociaux pour chaque animal :

On retrouve une société humaine

monde des animaux, miroir du réel.

Se servir des animaux pour mieux instruire les hommes 

LE LION : le roi, il tient conseil, juge, décide des mesures à prendre mais le plus fort n’est jamais le coupable. On retrouve la loi des animaux chez les hommes.

LE RENARD : c’est le symbole de la ruse, il appartient au camp des flatteurs (v34 et 37) : il sait se mettre du bon côté, collabo.

TIGRE ET OURS : les animaux les plus forts, les prédateurs : »les puissances » on n’ose pas. C’est le pot de terre contre le pot de terre :ne jamais s’attaquer au plus fort.

LES QUERELLEURS : cherchent trop l’embrouille, se défendent alors on les laisse tranquilles, amènent des histoires.

CHIENS DE GARDE : non slt utile, on ne peut pas condamner des gens utiles mais méchants : ce sont des gros chiens.

ANE : représente la bêtise, l’honneteté et donc la bonté. C’est celui qu’on va attaquer : trop honnête et pas assez malin.

LE LOUP : symbolise la cruauté (il faut tuer cet animal) mais aussi le beau parleur, celui qui sait se servir du langage pour convaincre (harangue).

 


 

Peut-on reconnaître le schéma quinaire dans la fable, essayez de découper le texte en partie.

Situation initiale : v1 à 14, introduction du sujet

Succession de discours, d’actions. On peut considérer l’apparition du lion comme l’elt perturbateur, le reste comme des péripéties et enfin la situation finale : pendre le coupable.

Morale : toujours en retrait , discours de portée globale.

La fable a toujours l’allure d’un récit, il faut prouver la morale par des faits.

Avec alternance de récit et discours, essayer de délimiter ces parties

 

Je + présent                                                         passé simple/impft

Nous, moi                                                            ils, eux

R / D / D / R / D / D / R.

Le discours est mêlé avec le récit, il est même plus présent ( différent du texte 1). A quoi cela sert-il ? 

Volonté de donner un rythme vivant à sa fable, n’oublions pas qu’il les jouait devant toute la cour, agréable de jouer tous les personnages.

Qu’y a t’il d’autre de vivant dans cette fable ? Qu’est ce qui apporte du rythme ?

 Regarder le type de vers : y a t’il isomètrie comme dans le texte 1 ?

Alternance d’octosyllabes et d’alexendrins : hétéromètrie.

Regarder les rimes, comment était-elles dans le texte 1 ?

SUIVIES , ici elles sont parfois embrassées ou croisées.

On trouve une certaine liberté dans l’écriture, un rythme qui change souvent, récit et discours qui alternent. LA DIVERSITE.

 

La fable est un divertissement qui doit mimer la vie

Et qui doit en avoir le rythme vivant

 


 

Etudions les trois intervenants :

Dans quel ordre passe t’il ?

Du plus fort au plus bête en passant par le plus rusé. Il n’y a que lui que l’on peut juger coupable, tous ceux qui sont passés sont intouchables.

Comment s’adresse t’il au public ?

1-    LE LI-ON (diérèse) pour montrer son pouvoir, sa force et sa puissance. Un peu ironique de la part de l’auteur.

Il dit « mes chers amis » : sait s’adresser à son public et le flatter.

2-   LE RENARD « sire vous êtes trop bon roi » « délicatesse » « vous leur fîtes bcp d’honneur ». La flatterie est poussée à l’extrême.

3-   L’ANE « puisqu’il faut parler net » la franchise ne paie jamais, les deux autres ont fait preuve d’hypocrisie.

Quelle est leur faute ?

1-    « dévorer » « appétit glouton » « force moutons » n’avait fait nulle offense.

Les 3 syllabes de « le berger » : seul endroit dans le texte montre bien cette faute grave. GRAVITE DE LA CHOSE dont le loup ne se cache pas et que l’auteur met en relief.

2-    Remarquer que le renard ne fait mention d’aucune faute, sait slt flatter le lion, alors que v12 on dit que le renard épie la douce et innocente proie. L’auteur a bien fait attention d’écrire ce passage.

3-   L’âne, lui, a des excuses ; il a faim, l’herbe est tendre.

Comparer la faute (tondre de la largeur d’une langue) avec celle du roi : voir l’injustice.

Quelles sont leurs techniques oratoires ?

1-    Répétition sans cesse de « nous », il veut toujours inclure le peuple dans la faute, alors qu’un doit tout porter sur ses épaules.

2-   FLATTER, mais aussi très bonne technique :questions oratoires (v37) cad qui n’attendent pas de réponses juste des interrogations lancées et puis le rythme ternaire des grands orateurs :v36.

3-   Rien, franchise.

Quelles sont les réactions du public ?

1-    Consoler, disculper le roi.

2-   Applaudir pour les flatteurs

3-   Noter la rapidité des réactions, « à ces mots », virulence des propos : crier, le baudet, ce pelé, ce galeux.

 


La morale

Noter qu’il y a deux vers de 12 syllabes, le vers du sérieux, la morale traite d’un sujet grave.

Essayez de réexpliquer cette morale.

Peut-on voir d’autres morales dans cette fable, récapitulons tous les enseignements. Tous les elts que critique la fontaine.

·       Mieux vaut être flatteur et hypocrite qu’honnête.

·       Critique du pouvoir central, le roi est qq’un d’intouchable (immunité parlementaire) alors qu’il n’est pas tout rose.

·       La parole est toujours ce qui sauve : il faut être un beau parleur.

·       Il ne faut pas vouloir à tout prix sauver le mal par le mal, et trouver un coupable.

Ce sont des morales qui ne sont pas énoncées par l’auteur, mais qui montre la richesse du savoir et de l’enseignement apporté par ce type de texte.

les marques de la présence de l’auteur ne sont pas clairement énoncées comme le texte 1 mais il présente des morales qui nous renseignent largement sur ses opinions.

ARGUMENTS

Récit de fait, une discussion au sein d’un peuple sur un jugement qui sert à choquer celui qui écoute.

Analogie encore à des animaux, mais pas dans le même sens ce sont les animaux qui sont personnifiés et non les humains qui sont animalisés. Toutefois, le monde des humains fonctionnent comme le monde des animaux. C’est plutôt pour cacher la démarche de la satire politique.

Il y a symbolisme, allégorie cad  qu’on représente une idée par une autre.

MOYENS STYLISTIQUES

« le berger » 3 syllabes

 faire une telle différence entre les deux fautes.

Se moquer par des effets du texte, comme la diérèse du li-on ou au vers 59, placer pécadille à côté de cas pendable.

On trouve aussi un dil v60 qui met bien en scéne le peuple hypocrite autour de l’âne.

N’oubliez pas que la satire est avant tout un discours argumentatif avec arguments pour persuader et moyens stylistiques. Persuader est différent de convaincre car on joue là sur vos sentiments, on essaie de vous toucher au cœur pour que vous changiez d’avis, convaincre, c’est être très rationnel, présenter des arguments qui sont prouvés et vrais, on veut toucher votre raison. 

   Pouvez vous trouver un autre exemple de satire politique qui se sert du symbolisme des animaux ?

Dessins Animés, bêbête show.