LA POESIE SATIRIQUE

Les châtiments, Victor Hugo (1853)

Correction des questions de préparation :

1-   Situation historique :

Première république en 1792 après la révolution mais en 1799 coup d’état du 18 brumaire et Napoléon I est sacré empereur en 1804. Homme qui a conquis de nombreux territoires, la France est à son maximum.

Il abdique en 1814 et part en exil à l’île d’Elbe. Il revient en 1815 pour Waterloo qu’il perd et il abdique.

Il y a ensuite le second empire après la monarchie de juillet en 1830 (la royauté ne convient plus) et Napoléon III fait un coup d’état pour accéder au pouvoir le 2 décembre 1851. Après sa défaite devant la Prusse en 1871 (texte de Boule de suif), il est chassé. Il promettait de combler toutes les injustices mais a fait tout le contraire.

De là, Hugo écrira Les châtiments et partira à Jersey puis à Guernesey pour éviter l’exil.

Quel sont les deux personnage présents dans ce poème ? Comment les avez vous reconnu, grace à quels indices ?

INDICES :

On sait que les châtiments dénoncent Napoléon III pour faire l’éloge de Napoléon Ier. Son surnom est confirmé par « petit, petit ».

« quinze ans il fut » : règne de 1799 à 1814.

V 9 : « Napoléon »

Date d’écriture : 1853

Moment où la France a un maximum de territoires : v 21  « il triompha de cent bastilles »..

La référence à la situation historique est bien claire, l’auteur dénonce un fait précis : c’est l’une des caractéristiques de la satire

Ce texte, vous l’avez lu, en quoi se démarque t’il des autres ?

C’est une chanson (tître) et refrain : 5 strophes avec le dernier vers en leït-motiv : « petit, petit » qui forme un refrain lancinant voulant répéter pour mieux écraser. La composition est toujours la même : 6 vers sur Napoléon I et 2 vers sur Napoléon II. De plus on ne nous raconte plus un fait précis et on nous fait en même temps qu’une satire un éloge. Toutefois, on retrouve l’analogie typique de la satire.

Etudier toutes les différences entre les deux personnages.

Le lexique utilisé : Pour Napoléon I (1) et Napoléon III (2)

Verbes

(1) Eblouir, guider, forçer, Triompher, investir, Tenir, passer, tomber, ouvrir, Plonger, engloutir.

(2) marcher derrière, piller, voler, accourir, boire, noyer

Substantifs

(1)           grandeur, dieu, victoire, bataille, l’aigle, palme, foudre, rênes, gloire, archange, mer.

(2)          Singe, filles au lieu de maîtresses, sang, fange.

Adjectifs

(1)           grave, serein, leste, sinistre

(2)          petit.

Un autre moyen stylistique, les rimes.

Comment peut-on qualifier la disposition des rimes ?

Abab, elles sont croisées, tout au long du poème comme si les deux hommes étaient inextricablement liés dans l’histoire. Olie satire et éloge, petitesse et grandeur.

Analyser les mots à la rime, surtout dans les octosyllabes et entre les deux derniers vers de chaque strophe.

Guerrière/derrière, Arcole/vole,, bastille/fille, gloire/boire, archange/fange. Et toujours à la rime du dernier vers « petit ». 

Le rythme .

Ce sont des vers de combien de syllabes ?

Alternance d’octosyllabes et de vers à quatre syllabes (tout cela étant très régulier).

Expliquer ce qu’est la coupe d’un vers, un vers ne se dit pas d’un seul tenant, vous devez vous arreter pour respirer ou parce qu’il y a des elts de ponctuation.

Ces arrets s’appellent des coupes et à chaque fin de coupe, on met un accent.

Apprendre à couper un vers sur la première strophe.

Quelle est la différence entre les coupes des octosyllabes des 6 premiers vers et des deux derniers ?

V 1 à 6 : Pas de coupe grammaticale, juste des coupes dus à la respiration du vers.

V 7 et 8 : Le vers est coupé, 1/2/5, 4/1/3, 1/7 au lieu de la coupe habituelle d’un octosyllabe qui est 4/4 ou 5/3.

Le dernier vers est pire, bien que n’ayant que 4 syllabes, il est encore coupé en deux par un accent grammatical, cela réduit la place du personnage par rapport à cette grandeur du vers non coupé. On part des 8 syllabes à 2 fois 2 : de la grandeur à la petitesse.

Le rythme est donc haché, coupé lorsqu’on parle de Napoléon III, on n’a plus la grandeur poétique du vers 1, plus de régularité, on bascule dans la décadence.

Voilà trois preuves formelles (elts de versifiction) qui concourent à dévaloriser Napoléon III.

Comment l’auteur s’adresse t’il aux deux personnages ?

N1 : 3^ème personne du singulier, une sorte de respect, il le nomme aussi « Napoléon ».

N2 : apostrophe « toi » et 2^ème personne du sing. Il utilise même l’impératif « accours, viens, pille » et le présentatif « voici » et toujours ce diminutif qui réduit le pers à un moins que rien : « petit, petit »

Remplir la fiche récapitulative avec ce texte en particulier.

Traces de l’auteur :

Tout est marqué par la subjectivité, les termes ne sont jamais neutres, par ex « dieu, singe, éblouir, petit » de nombreux termes sont marqués positivement ou négativement selon le message que veut faire passer l’auteur, on voit bien la différence entre « plonger » et « noyer » ou « guider » et « marcher derrière, passer et accourir ».

Pas cette fois encore de verbes de jugements, la poésie dit rarement « je » mais la présence d’un « tu » qui laisse forcément deviner un « je ».

Arguments :

 Analogie avec quelqu’un qui porte la gloire en lui, ceci a un effet de réduction. Montrer les qualités de l’un pour mieux faire apparaître les défauts de l’autre. Emême temps bien voir qu’il y a un effet d’éloge, ça marche aussi dans l’autre sens (voir synonymes : panégyrique).

Moyens stylistiques :

Voir les remarques du début (lexique, rime, rythmes).

PREPARER  AU  DEVOIR  D’ECRITURE.

 

Vous aurez à trouver des arguments (idée qui permet de prouver la thèse que vous avancer) et à les grouper en paragraphes pour soutenir la thèse avançée. Ne pas oublier les mots connecteurs et les exemples.

Vous pouvez utiliser les types d’arguments spécifiques à la satire ou d’autres et les procédés stylistiques.

ANALYSE DE LA CARICATURE

Plume dans le dos : flèche de justicier qui écrit la vérité grace à son livre. Le poéte est celui qui écrase Napoléon III (taille) et qui guide le peuple . Hugo rend Napoléon prisonnier (boulet) et ridicule après sa défaite contre la Prusse.

Analyse du texte qui accompagne la caricature :