Séquence 4 :LA POESIE SATIRIQUE
Les tragiques, Agrippa d’Aubigné
CORRECTION questions de préparation :
1-
Satire : pièce en vers qui attaque les vices et les ridicules de son temps.
Satirique : l’adj : qui raille, qui médit.
Satiriste : nom : auteur d’une satire.
Satiriser : verbe : exercer la satire.
Tout ce que nous allons étudier attaque des hommes, un milieu social, se moque ou bien attaque d’une façon virulente.
Synonymes : diatribe, pamphlet, charge.
2-
1552-1630 : protestant qui écrit pour lutter contre les injustices de la société.
3-
HENRI III (mère : Catherine de Médicis) : roi de France de 1574 à 1589 et a vécu de 1551 à 1589.
Lorsque son frère Charles IX meurt, il doit lui succéder même s’il est roi de Pologne. On a beaucoup critiqué ses manières efféminées et les faveurs qu’il accordait à ses mignons (ses protégés, des favoris eux aussi efféminés).
Ce roi hésitera longtemps entre les protestants (henri de navarre, futur henri IV) et les catholiques (de guise) ; finalement, il fera assassiner de guise et se réconcilie avec de navarre qu’il sacrera roi à sa mort ( cad lors du siége de Paris par une population mécontente).
4-
REFORME (Luther et Calvin) : donner des églises aux protestants
CONTRE -REFORME : les cathos luttent contre l’avanCée des protestants.
AFFAIRES DES PLACARDS 1534 : les protestants affichent contre la messe.
1572 : Charles IX ordonne le massacre de la st Barthélémy.+ Inquisitions : tribunaux qui torturent et jugent les protestants.
Henri IV (qui pour être élu a abjuré au protetantisme) : edit de Nantes qui définit des droits, un statut juridique. Ils ont le droit de pratiquer leur culte où ils veulent. Fin des guerres de religion jusqu’en 1685 (révocation édit de Nantes par Louis XIV)
Protestantisme : autorité souveraine de la bible, pas de croyances aux légendes, prêtre marié, Jésus n’est pas un miracle.
Lecture du texte : passer du temps à expliquer les mots difficiles.
3 QOCP
1- Découper le texte en parties, en différentes étapes ou thémes.
V1 à 4 : introduction de la satire, rencontre avec notre personnage : »la femme hommace »
V5 à 16 : premier fils : Charles IX (cruauté et sauvagerie)
V 17 à fin : deuxième fils : Henri III (la monstruosité)
2- Par rapport aux recherches que vous avez faîtes, comment comprenez vous ces allusions ?
« femme hommace, homme-reine », « une putain fardée »
« mère douteuse »
v16 « prévoir le massacre »
Nous sommes bien ancré dans une période de l’histoire. C’est typique des satires : on critique ou vise qqchose de précis dans un contexte contemporain à l’écrivain. Les indices sont facilement identifiable à la lecture : on prend toujours position face à un fait d’actualités.
Voyez vous d’autres indices qui renvoient à la situation d’énonciation ?
V21 « un jour des rois » référence à un détail précis de l’univers de l’auteur.
1ère partie : Charles IX
3-Relever ce qui caractérise Charles IX
LE LEXIQUE
On trouve le champ lexical de la mort et du sang, mais aussi celui de l’animalerie ou de la vie sauvage(daim, faon, cerf, bête) et celui de la chasse (curée, dans les bois).
Ce pers est donc marqué par la cruauté, la barbarerie, il est comparé à une bête cruelle.
L’auteur choisit de placer ici une référence à la jeunesse égarée, au daim naissant.. Que cela produit-il ?
Renforcement de la cruauté, pour faire contraste.
Connaissez vous Esaü ?
JH qui a vendu son droit d’ainesse alors que c’est sacré pour un simple plat de lentilles pêché, notre pers a en effet cédé sa place à son frère pour le malheur de tous.
On se posera toujours la même question avec chaque texte :
· Quels sont les arguments utilisés par l’auteur pour descendre le pers ?
· Quels procédés stylistiques (cad formels) utilise t’il ?
« Argument » ne vous rappelle rien ? Quel type de texte ?
Argumentation, en effet, on veut convaincre/persuader qq’un que le pers en question est tout mauvais. Pour ce, on va utiliser des arguments et aussi des moyens plus subtils des elts stylistiques.
Modèle du texte argumentatif : une thèse soutenue, des arg , des ex.
ARGUMENTS
Analogie à une bête, l’assimiler avec une bête sauvage et avec Esaü. Donner les caractéristiques d’un autre pers totalement opposé et négatif pour bien descendre le pers.
MOYENS STYLISTIQUES
Métaphore filée de l’animal.
Henri III
Pers opposé à son frère, l’un était une bête, celui ci déborde de raffinement.
COMMENT EST-IL NOMME ? (cf vert)
Finalement pas si différent, reste un animal, un monstre. Il fait naître le dégoût.
LA DESCRIPTION : quels sont les elts du corps qui sont décrits ?
Chevelure, menton, visage, corps entier. Description très complète (20 vers)
RELEVER TOUS LES ELTS FEMININS :
Il y en a bcp, exagération : hyperbole ou accumulation dans de longues phrases qui ne s’arrêtent jamais (v23/28 et v29/36)
QUELLE VISION A T’ON DE CE PERS ?
Pute, monstre qui ne sait où aller (comme en politique) et qui se préoccupe plus de sa toilette que de gouverner.
ARGUMENTS
Récit d’un fait réel propre à susciter émotion et révolte. L’auteur nous fait voir « pensez quel beau spectacle » v29
Analogie à une femme. Attaque de la virilité.
MOYENS
Hyperbole, chiasmes (v4 et 40), accumulation, propos très virulents (pute, putain..)
Voit-on des traces de l’auteur ?
Le discours est-il objectif ou sent-on un jugement de valeur, de la place pour de la subjectivité ?
TERMES MARQUES D’UN JUGEMENT
« esclave infame, femme hommace, putain fardée, mère douteuse.. avec bons nombres d’adj évaluatifs (douteux, monstrueux) verbes peu nombreux
Dans une satire, on trouve toujours une trace de l’auteur puisque c’est un je qui se prononce au sujet d’un evt. La situation d’énonciation, c’est savoir grâce à des traces dans le texte où l’on est quand et avec qui.
Qu’a dénoncé l’auteur en conclusion ?
Rien ne vaut le coup au gvt, c’est de la faute aux rois si il y a guerre de religion.
POESIE
NB de vers : 12 : alexandrins vers très classique utilisés au 16ème et 17ème siècle tout le temps.
Toutefois cette poésie ressemble plus à un récit : linéarité de l’action.
LA CARICATURE DE HENRI III
1-ANALYSE DE L’IMAGE (même méthode que pour un texte, on la lit dans l’ordre des yeux)
Henri II sur un socle (cf pouvoir), au sol : rien, pauvreté sauf une faux car le roi ne sait perpétrer que des massacres.
Il a une perruque (féminité) crinière de lion (sauvagerie et cruauté).
Chapelet sur le bas ventre (place de la dépravation, ce qui l’obséde) : faux croyant et croit en quoi ?
Miroir où se reflète Machiavel (homme politique italien aux mauvais plans).
Seins de femme.
Queue de dragon et griffes et ailes : monstruaosité, déshumanisé.
Visage féroce qui effraie.
2-Ressamblances avec le texte.
La femme, la monstruosité, la peur qu’il inspire. Par contre pas le « menton pinceté » et l’auteur ne parle pas non plus directement de religion ou de politique (c’est implicite)
3-quel est d’après vous l’attaque la plus violente ?
CARICATURE car le dessin est plus visible que les figures de style, de plus la caricature ne montre pas la vérité, faux ; cela permet d’ajouter des symboliques.