LE GEANT AUX CHAUSSETTES ROUGES
Sept personnages : 1 femme, 6 hommes
Mireille est une petite fille qui adore les œufs à la coque. Elle s’apprête à casser le vingtième de la journée quand tout-à-coup, la lumière clignote et la terre tremble. Elle recommence. A nouveau : coup de cuillère, coup de tonnerre, noir. Quand la lumière revient, Mireille est assise par terre, table et chaise renversées, face à deux énormes jambes avec des chaussettes rouges. Le géant lui déclare son amour et la demande en mariage. Entrent alors le maire et le curé du village. Ils se plaignent des dégats que le géant a fait en sortant de terre. Aussitôt, ce dernier rétablit tout, car grâce à ses chaussettes rouges, il a le pouvoir de commander aux pierres. Il demande alors aux deux hommes l’autorisation d’épouser Mireille. Le curé lui fait remarquer que cela est impossible car il est trop grand pour rentrer dans l’église, et le maire lui propose donc d’accepter de rapetisser, pour que son souhait se réalise. Pour cela, il lui suffit de se rendre en Chine, auprès d’un sorcier chinois de sa connaissance. Le géant accepte, mais se demande comment il va faire pour parler chinois. Le maire lui apprend alors qu’en chinois, tout se dit à l’aide d’une seule phrase, prononcée sur des intonations différentes : « Yong tchotchotcho kong kong ngo ». Le géant part en répétant la phrase et les deux hommes se félicitent d’avoir bientôt quelqu’un pour tout réparer dans la commune. Le géant arrive devant le sorcier chinois, portant un gong et un maillet. A l’aide de la phrase, il lui demande de bien vouloir le rapetisser, le chinois fait ce qu’il faut mais cela ne marche pas. Il lui conseille alors d’aller voir son ami le sorcier breton et lui apprend la phrase qui veut tout dire : « Ma doué béniguet ». L’entrevue avec le breton se solde aussi par un échec, et le sorcier envoie le pauvre géant chez le pape (qui ne parle pas papou, mais latin), avec la phrase : « Dominus vobiscum ». Le pape appelle la sainte vierge au téléphone pour lui faire part de la requête du géant. Elle accepte de l’aider : il doit l’appeler trois fois « Marie », et elle lui accordera trois vœux. Son premier vœu est bien sûr de rapetisser, puis comme les trois mois sont presque terminés, son deuxième est de se trouver à nouveau dans le village de Mireille, et enfin le troisième est de célébrer la noce tout de suite !